vendredi 10 mai 2013

A.R.C.H.E s o t e r i q u e (updated Aout)

Exemple de Ricochets.

Il n'y a pas de vérité sans faille.

Il n'y a de liberté, que dans l'invisible.

Il n'y a de chemins perdus, que ceux que l'on ne trace pas.

Les ricochets sont une forme de poésie nouvelle voisine du Haiku dans leur forme stricte,
qui consiste en trois vers de prose conceptuelle.
Ils se répondent et ainsi acquièrent une profondeur de signification supplémentaire.


Un autre exemple montrant bien cet aspect :


Je ne possède rien, alors on ne peut rien me prendre.

Je n'ai pas de maison, alors ma porte est toujours ouverte.

Je ne suis personne, alors je peux être tout le monde.

 *

De l'histoire d'Avesha et Omina

je n'ai gardé que le coeur
joyaux  révélateur

comme pour Alpha et Omega
l'illusion vole en éclats


quand on attend rien
tout peut se produire


il est minuit et quart
sur la montre inversé de l'infini

le dernier métro me transporte dans la zone d'embargo

captif de la raison
je pourrais me juger coupable d'échouer
de ne pas savoir briser mes entraves,
et après m'être condamné,
je ne pourrais que m'apprêter à me pendre
jouer à mimer de mon balancement
l'aiguille implacable du temps
ou la contraction des ventricules
sans parvenir à faire taire
ce cœur qui bat follèment.

La poésie qui n'a pas peur de s'égarer,
qui accueille le changement comme une délivrance, est plus vivante de vérités, vibrante de libertés,
qu'aucune autre.
Elle est le chemin de l'extase qui jaillit hors du courant où dérive les caillots ordinaires.

Essaie de résister à sa douce sincérité et tu sentiras la puissance de l'essence face à l'apparence.
Tu entendras son appel à t'affranchir de toutes formes pour explorer le champ des possibles.
C'est à ce moment là que tu comprendras que tu écoutes ton écho hors du temps.

Rien ne nous distingue, Rie de nous, nous ne sommes que deux digues dingues de s'être ouverte l'une à l'autre et d'avoir vu la lumière se refléter dans l’œil d'en face comme si ce fut un phare.

*
"Une bouteille à la mer"

Passager clandestin
 d'un monde imaginaire


Je survie au quotidien
en buvant l'eau amer
de mes larmes
et pêchant les signaux
dans le courant

Je poursuis mon chemin
espérant que le temps change
enchantant la vie de mon sourire

chaque jour moins loin
de la terre promise

*

Avec des ailes à la place des pieds
je ne risque pas de trébucher
Avec ma voix qui n'a plus rien d'humain
j'en oublie de mentir
Etrange gardien d'un trésor
que j'offre à qui le veut :
la connaissance de la transformation
est un secret que l'on apprend par soi-même

*

Samadhi, Beenden, Eureka !
J'ai tellement frotté mes yeux,
que mes paupières sont parties en morceaux.

Samahadi, Beenden, Eureka !
Plus rien ne les retient,
comme deux bulles de savons,
ils se détachent doucement.

Samahadi, Beenden, Eureka !
Quand ils éclatent je prend pleinement conscience,
de l'étendue de ma vision.

*

"A l'arrache"

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

J'aimerais, tellement,
que mes yeux, puissent, te parler.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

La dernière fois, que je me suis regardé,
dans un miroir,
ma voix c'est enfuie,
en hurlant.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Les animaux, du Zoo, dans l'orbite, déchiquetée,
ont été, remplacés,
par des automates.

Qu'est ce que ça change ?

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Les années 80, traversent,
en douce, les rails, de la station,
sous l’œil torve, d'une camera, de sécurité.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Il, est parmi nous, l'image vivante,
de l'idéal, avec son collier, d’archétypes, brisés.

Il, n'y a qu'à se pencher,
pour ramasser,
ses mots, éparpillés.

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Je me demande, où est passé,
le temps, à l'intérieur, du boyau,
qui m'emmène, au cœur, de la cité d'ombre,
avec ses tours, de l'oubli,
qui m'attendent, à la sortie.

Qui était là, avant (le commencement) ?
Aucun souvenir, assez persistant, pourtant,
le phare d'où elle, émet, des signaux,
est, le seul, astre,
qui me regarde (à travers).

Hors de l'abri de la nuit.
Arraché au sommeil.
Propulsé en plein jour.
Immolé par amour.

Ma voix, à l'extrémité,
du cordon, résonne,
hors du micro,
comme un signal, d'alarme.





*

"Défaite triste."

En faite, il n'y a personne,
personne au bout du fil,
juste la bête aux milles têtes.

Une fois encore, je l'ai écouté,
une fois encore, j'ai laissé son rêve l'emporter sur la réalité,
une fois encore, j'ai détruit tout ce qui était le plus précieux.

Quand est-ce que j'apprendrai, à ne pas me fier à moi même.
Quand est-ce que j'apprendrai, à ne même pas me fier à mon cœur.
Quand est-ce que j'apprendrai, à ne pas me fier à ma tête aux milles bêtes.

Juste peut-être un damné accroché au fil de l'amour.


*

"Folle Ritournelle"

Autour de moi, la voix de fata morgana,
qui se fait passer pour elle.

J'ai perdu la raison d'être.
Déchiqueté par la douleur,
la bouche arquée en silence,
inconsolable de mon erreur.

Aujourd'hui il ne reste que la folie,
douce folie après la pluie,
mon âme lézardée.

J'ai perdu l'être de ma raison.
Triste fou noyé dans l'horreur,
qui n'a pas su voir sa démence à temps,
avant de s'arracher le cœur.

Aujourd'hui il ne reste que la folie,
sombre folie dont la violence m'a éblouit,
mes yeux atomisés.

J'ai perdu la raison d'être.
Autour de moi, une camisole psychique,
tissée de mes propres mains,
en mailles d'acier coupantes,
comme le rasoir.

Sans espoir, sans amour, sans avenir.
Sans autre chose que ce sang,
qui n'en finit plus de couler.

J'ai joué, contre mon gré,
tout ce que j'ai gagné,
c'est perdre de vue l'être de ma raison.

J'ai tous mes sens comme des racines recroquevillées,
qui ne veulent plus rien boire,
et vont  finir par sécher.
 
J'ai joué contre mon gré,
tout ce que j'ai gagné,
c'est perdre le contact avec ma raison d'être.

Tu sais, je réalise à quel point j'ai détruit ma vie.
Peu importe que je sois manipulé, je suis le seul à blâmer.
Tu sais, je réalise à quel point j'ai détruit ta vie.

Même si le piège était tisséde fils invisibles,
j'aurais dû réussir à y échapper pour toi.

Au lieu de cela, je t'ai montré à quel point je suis incapable de t'aimer.

Ton usurpatrice opale pourra user de tous ses tours,
jouer de toutes mes peurs, elle finira toujours par réussir,
chaque fois qu'il s'agira de ta liberté ma raison finira par céder.


(Ce poème est issu de la vielle ritournelle d'Atros BoXon :
"J'ai perdu ma raison d'être,
depuis que j'ai perdu l'être de ma raison")

*

"Quand viendra le A-Temps"
Quand
ce que j'aimerais entendre
sera
ce que j'entends
nous
écrirons déjà de deux mains
notre histoire depuis longtemps.
Depuis que le point de non retour, n'est plus une simple image,
mais ce bulbe qui n'en finit pas de pousser les frontières.


Puis viendra la fleurêve,
ne se fanant que pour mieux renaitre, encore, encore,
inspirer, expirer, le pollen de notre amour, follement, psychodélique.

Pandémie de nos désirs, de nos envies, de nos rêves.
Comme sortit d'un livre de Jeff Noon
A moins que le livre de Jeff Noon ne soit qu'une des Matriochkas
de cette histoire impondérable.

Nos promesses attendent sur le pont de mon retour.

*

"De Notre Alliance"

Si le monde à une fin,
elle ne viendra pas de moi,
éternel débutant,
chaque matin je recommence mon voyage : de l'identité à l'idéal,
chaque soir je bois le sang du graal, fermant mes yeux sur ton absence,
rêvant la nuit de ta présence.


Au jour où le cycle continuera sans nous, quand on suivra le chemin spiralé, quand on se touchera du bout des doigts et s'étendra cote à cote pour rêver la tête dans les étoiles.


Pour concevoir ensemble des mystères, qui laissent anges et démons, un doigt sur les lèvres d'admiration, qui en dit long sur notre union.

*

"Vers une étoile au noyeau à deux coeurs"

J'ai rêvé son arrivé par des chemins détournés, comme une évidence sous un drap lové, toujours transposée. J'ai poursuivi des phrases à sens multiple, tissé des intrigues dans la trame sans fin de ma psychose. Donné ma chaire aux mouches noires, pour courir le risque de la rencontrer quand je ne l'attendrais plus.
(A suivre)

*

La couverture du livre des morts vivants m'est restée entre les mains. Le bleu du ciel est tombé, rouge hurlant d'amour. Je suis vert tendu vers la lumière. Mes yeux se ferment obsolètes, tandis que mon coeur compte à rebours les minutes qui nous séparent. ( A Dashiell Heddayat)


*

"Une hymne presque sans rime"

Récolte des idées,
fragments de chants,
bribes de pensées,
face au langage savant,
je répond avec mon langage d'enfant.
Du miel qui poisse,
qui colle les pages,
invitation à déchirer mon propos,
pour recomposer des tableaux  sauvages.
Des bombes sucrées pour exploser tous les palais
des authoritées dogmatiques de l'inculture académique.
Explosion incontrôlée, abondance,
de la culture vivante pour ressusciter les morts.

*

(Exciter l'idéale, au doux son du chaos, l'inviter à faire balancer nos cœurs.)
"J'ai le cœur en balance, la liberté aux lèvres et un sourire qui me sort des yeux."

Le sexe qui fait de l'esprit, pour déclarer le grand feu de ses émotions.
Envie de ta passion à fleur de peau.
Le sexe qui joue à faire rigoler celle qu'il voudrait charmer.
Envie de ta joie ruisselante.
Le sexe qui s'habille de nudité pour être un corps et un esprit vibrant en cœur.
Envie de ta chaleur humide.
Le sexe qui se fait langue pour inventer des plaisirs inédits.
Envie d'arpenter le cosmos.
Enivré par ta présence.
Emporté dans une respiration commune.

Dans l'ombre de ta vie, sous la clarté mystérieuse, d'une autre dimension.
Partager l'aventure de n'avoir plus de limites.
Découvrir jusqu'où on peut aller quand on vie dans un rêve éveillé.

*

Quelqu'un s'éveille en moi,
Lune, Lune.
Je veux vivre avec toi.
Soleil, Soleil.
Je n'ai plus peur de vivre à visage découvert.
Je veux être lumière.
Etre lumière.
Etre lumière.

Dépouille moi de ma forme humaine.

Caresse mon âme sauvage.

Partage l'extase d'exister.

Réveille l'infini du non sens de nos sens.


Veilleuse de nuit.

La douce clarté de tes yeux, berce ma longue nuit.


Voyageur immobile, sur ma peau se dessine, l'empreinte de tes regards.

L'angoisse sourde de l'animal en cage, incapable de survivre sans sa nature

Quelqu'un s'endors en moi.
Soleil, Soleil.
Je veux mourir avec toi.
Lune, Lune.
Je n'ai plus envie d'exister à visage découvert.
Je veux Etre une ombre.
Etre une ombre.
Etre une ombre.

Entre les astres ma raison balance.
Vers un des astres mon coeur s'élance.
L'instinct de survie opère à coeur ouvert.
Un fil coupé et je m'éfondre,
désarticulé sous la voute étoilée.

(Fin alternative en cours d'écriture, A suivre)
*
"Retour à la case départ."
A force de servir de dé ma tête est toute cabossée.

Combien encore d'erreurs à faire pour finir hors du jeu ?

A quoi bon continuer de jouer quand on sait déjà ne pas suivre les règles ?

Que reste-t-il à apprendre quand on a découvert qu'il faut tout perdre pour gagner la liberté ?

*

"Apprendre son âme"

A manger la plus grande part de mes nuits.

Autour de la table d'émeraude avec Felix de canterbury.

Atomiser le temps dans un autre dimension.

Nu en équilibre sur un chapeau troué de deux yeux.

A déglinguer le meta language.

Avec deux plumes d'oiseaux pies dans chaque main.


(Tu vois mon dos, mais si tu me retournais...)


Boire l'eau de tes reins dans le creux de mes mains.

De l'endorphine au LSD, la source de ma jouvencelle.

Butiner tout ton être, morceaux par morceaux.

L'overdose qui me guette c'est le fruit de la passion.

Bondir comme deux diables hors de l'enfer d'une boite de nuit.

Pourquoi ne pas faire de la corde à sauter au paradis.


(...tu découvrirais mon visage décomposé...)


La colonie des vers sous ma peau qui achèvent seulement le nettoyage de printemps.

Clown qui s'agite du joystick tant que son crane balance des tentacules.

Au courant, à la masse, où est la source, on remonte le temps toujours.

Clone sur une chaise électrique qui pète les plombs en mode contagion.

La genèse de ma gnose, endless fall, ça se reproduit encore.

Clairvoyance syndrome, c'est pas une prophétie, ça s'est déjà passé.


(...et nous partagerions ce baiser mortel.)


Quel choix nous reste-t-il ?

Toi sans moi ou moi sans toi, ce n'est pas la vie.

"Dans les filets du persystème"

*        *      *  *
(Note privée : pour toi seulement j'aime vraiment beaucoup l'image mouvante de moi dans un fauteuil avec la nurse que tu as montré l'autre fois d'autant plus que je suis incurable et si je ne l'étais pas je ferais quand même l'impossible pour le rester)

"Attend toi à l'incandescence permanente"

Venir comme dans un film brulé par l'acide à l'extrémité de l'imagination.
Devenir un souvenir persistant dans l'océan de l'information.
Revenir chaque instant comme le ressac des vagues.

Nos deux plages qui débordent le sillon.
Nos pensées qui se touchent dans le sable des rêves.

Hors du refuge de la forme.

Sans même le rythme de la répétition.
Immanents emportés par la passion.
On ne garde que l'essentiel.
Le miel qui nous couvre tandis que l'on franchit l'impondérable.

"Au dela du virtuel il y a l'infini des réalités"

*
"Tentative de préfiguration d'une révolution"
 

L'espoir ne peut mourir, il est ce souvenir du premier instant dans la lumière lors de la naissance, il suffit d'une caresse pour le réveiller, au moindre mouvement l'illusion de sa cage vole en éclat.

La symbolique a été confisquée par les initiés, le langage a été volé au profit de la propagande politique, la culture vendue à la société du spectacle.
 

Quand je le sentirai s'éveiller en moi, comme toi je me léverai, on marchera ensemble sur les ruines du vieux monde.

*

L’œuvre de la muse.

Elle a capturé l'empreinte d'une étoile entre ses poèmes.
A peine je l'ai caressée, elle s'est envolée.
Elle tourne autour sans jamais dévoiler l'amour.
Chaque fois que je lui ai parlé, elle a posé un doigt sur mes lèvres.
Dans ses mains je prend forme.
Elle fait disparaitre mon corps.
L'essence de mon être révélé est sur le point de s'enflammer.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire